FOROUTAN Sahar. « Lost Gazes The Cost of Freedom » D1

1200,00

Biographie

Sahar Foroutan est née à Manchester de parents d’origine iranienne. Elle a passé son enfance en Iran, à une époque marquée par l’après-révolution islamique de 1979.

Dans un espace-temps déprimé et déprimant, le dessin était pour Sahar une échappatoire vers la beauté et la couleur, une fenêtre furtive vers le monde bariolé des rêves et vers l’extérieur. Une boîte de crayons de couleur et un petit carnet de dessin étaient les compagnons fidèles de ses années d’enfance.

Titulaire d’une licence en mathématiques appliquées, Sahar Foroutan est arrivée en France où elle a poursuivi ses études en informatique. Son doctorat en sciences informatiques l’a conduite à travailler dans des centres de recherche prestigieux tels que le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) et l’Institut Polytechnique de Grenoble, jusqu’en 2016. C’est à ce moment-là qu’elle a décidé de quitter sa carrière en informatique pour réaliser son rêve d’enfance : devenir artiste professionnelle.

Description

Dessin

Technique mixte sur papier.

40 x 60 cm

Année: 2024

À travers mon travail plastique, je cherche à établir un lien entre mon pays d’adoption, la France, et mon pays d’origine, l’Iran. Un lien qui invite le spectateur à voyager dans ce pays qui semble merveilleux avec sa poésie, ses architectures et ses coutumes millénaires. Mais je cherche aussi à ouvrir une fenêtre pour refléter la situation dramatique de l’Iran d’aujourd’hui et la voix d’une génération prête, au péril de sa vie, à revendiquer la liberté face à un régime qui tente de la réduire au silence.

Mon travail est le fruit de cette dualité entre imagination et actualité. Pleine d’émotions contradictoires, oscillant entre joie et souffrance, je me sens comme sur une balançoire entre passé et présent, bonheur et douleur, nostalgie et avenir.

En intégrant des éléments de ma double identité orientale-occidentale, j’essaie de créer un espace propre à une pensée qui circule de formes en formes et d’expérimentations plastiques en expériences sensibles.

À partir de récits mémoriels, personnels ou culturels, je m’efforce d’aborder mon travail dans une dimension collective et mondiale. C’est aussi la condition de la femme en Iran que je combats, une lutte qui ouvre sur une dimension plus vaste des rapports de domination dans le monde.